Un truc se passe. Un truc bizarre. Un type décapite un canard et le canard -le reste du canard- s’enfuit. Le type court, le long des vitrines, Mc Donald, KFC, une boutique Agnès B, à la poursuite de son volatile décapité.
Je marche et je voudrais me perdre, mais toutes les rues sont droites et la ville quadrillée de manière perpendiculairement chiante. Un damier de beton gris et d’immeubles « cage a poule ». Les façades couvertes d’échafaudages en bambou et le ciel d’une broderie de fils électriques, d’un tissage épais de néons et d’enseignes colorées. À Hong Kong les rues ne tournent pas, les immeubles montent très haut. Le ciel est une publicité.
La pluie tombe, je ne m’abrite pas : je suis trempé et mon appareil, étanche. Les trottoirs se recouvrent, goutte après goutte, d’un miroir liquide où la ville se dédouble et, dans les reflets, dans les flaques : un feu d’artifice, artificiel et immobile, troublé par la course des passants qui tentent d’échapper à l’averse.
Où et quoi photographier à Hong Kong :
Le « skyline » : Hong Kong propose, sans doute, l’un des plus beaux exemples d’architecture moderne au monde. La ligne des immeubles, les gratte ciel jetant des ombres sur les eaux grises de Causeway Bay, la lumière du soir miroitant sur les interminables surfaces vitrées, sont autant d’opportunités de remplir vos cartes mémoire de photos spectaculaires… Enfin, pour autant que vous trouviez LE bon point de vue.
Pour moi il y en a deux particulièrement intéressants :
- Le Star Ferry : ces bateaux vert et blanc (historique, certains ont plus de 60 ans et la ligne existe depuis 1888) sont l’une des attractions les plus populaires de la ville et pour moins de cinquante centimes d’euros ils vous offriront un point de vue fantastique à la fois sur l’île de Hong Kong et celle de Kowloon.
- Victoria Peak : Ce que Victoria Peak vous propose est pratiquement unique au monde : prendre de la hauteur, grimper plus haut que les plus hauts des immeubles et vous permettre de photographier la ville (pratiquement) à la verticale. Il faut grimper sur cette colline pour véritablement admirer la densité étonnante d’Hong Kong, qui, de là-haut ,prend des airs de puzzle compliqué, les tours poussant les unes contre les autres dans une confusion de verre, de métal et de béton coloré.
Les marchés : L’une des choses les plus fascinantes à Hong Kong reste sans doute ce contraste entre modernité et tradition, cette impression de désordre ambiant dans une ville à la pointe de la technologie, dans l’un des moteurs économiques du monde.
Allez faire un tour du côté du marché de nuit de Temple Street ou le food market de Graham Street et vous réaliserez rapidement à quel point, sous le maquillage d’acier et de verre fumé, Hong Kong a su préserver son âme et son caractère. Épices, babioles et gadgets côtoient les vendeuses de scorpions -morts ou vivants- les apothicaires (évitez l’achat d’ailerons de requins ou de poudre d’hippocampe pour ne pas encourager ce commerce) et d’innombrables boutiques de thé.
Couleurs, détails, fumée et agitation cela devrait vous occuper, vous et votre appareil, pendant plusieurs heures.
Nathan Road : Si vous êtes à la recherche de cette ambiance si particulière, néons, explosions de couleurs et désordre lumineux, c’est ici que vous la trouverez. C’est bien simple, Nathan road est parfois si lumineuse qu’on pourrait photographier la rue, en pleine nuit, a 100 ou 200 iso sans problème. Essayezd’aller y faire un tour un soir de pluie : ambiance Blade Runner garantie !
Quelques conseils :
– Dans les rues, privilégiez un objectif polyvalent plutôt que des focales fixes. Hong Kong c’est une ville qui part dans tous les sens, on a souvent tendance à passer du gros plan au plan large et l’agitation, la foule le long des trottoirs ne permettent pas vraiment de changer d’objectif de manière sûre et efficace.
– S’il pleut : sortez. Emballez votre appareil dans un sac plastique, abritez-vous sous un parapluie s’il le faut, mais ne loupez surtout pas le spectacle hallucinant de la ville trempée !
– Mondialisation oblige, acheter du matériel photo à Hong Kong est devenu moins intéressant qu’avant. Pourtant il est encore possible de faire de bonnes affaires (on trouve par exemple beaucoup de boutiques d’occasion qui proposent du matériel en très bon état). Attention quand même, si on peut facilement gagner 100 ou 200 euros sur un gros achat la facture risquerait de s’alourdir au passage de la douane française.
1 Comment
question avocat gratuit
11 juin 2020 at 14 h 42 minExcellent article riches d’information.Merci