Dumbo :
C’est une affiche de Sergio Leone que je traverse à l’ombre des deux grands ponts. Manhattan et Brooklyn. Les violons de Morricone, un air de flûte, un sifflement dans la tête. Le long des rues pavées : des murs de briques rouges, des façades penchées, le souvenir d’une Amérique ancienne, les vestiges d’un New York endormi, oublié, les dernières lignes d’une histoire un peu mélancolique, qui commençait par Once upon a time…
Brooklyn Bridge :
« Start spreading the news… »
Une longue plate-forme en bois, une interminable perspective de câbles métalliques, de filins d’acier tendus, tombant du haut du pont.
« I am leaving today… »
J’avance, à mi-chemin au-dessus de l’East River, en tenant ma droite, collé au garde-fou pour éviter les joggers, laisser passer les vélos.
« I want to be a part of it… »
Au bout de la promenade : l’horizon découpé par la ligne brisée des gratte-ciel, l’éclat du Chrysler Building dans la lumière du soir, la pointe de l’Empire State plantée dans les nuages. Sous mes pieds des centaines de voitures filent vers Manhattan. Moi aussi. Me voilà.
« New York, New York ! »
Extrait de « Ticket to : New York » – Éd. la Martinière – Gaspard Walter
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